Il n’y a aucune différence en termes d’efficacité, de sécurité et de qualité entre les vaccins recommandés et les vaccins obligatoires.
La distinction entre vaccin obligatoire et recommandé est uniquement liée à l’histoire de la vaccination en France puisqu’initialement, les vaccinations obligatoires étaient destinées à combattre des maladies qui constituaient des fléaux sanitaires (poliomyélite, diphtérie, variole, tétanos, tuberculose), et que le législateur voulait que ces vaccinations soient accessibles à tous.
Les vaccins plus récents ont été recommandés et non rendus obligatoires car les autorités sanitaires ont estimé que le recours à la vaccination n’en serait pas affecté.
Cependant, devant une couverture vaccinale insuffisante pour certaines vaccinations, la réapparition d’épidémies et à la suite des recommandations émises à l’issue de la concertation citoyenne organisée en 2016, le ministère de la Santé a recommandé, en juillet 2017, d’élargir l’obligation vaccinale à huit vaccins supplémentaires chez les bébés de moins de 2 ans (Coqueluche, Haemophilus influenzae b, Hépatite B, Méningocoque C, Pneumocoque, Rougeole, Oreillons, Rubéole).
Ces huit vaccins, dont bénéficiait déjà la grande majorité des enfants, sont obligatoires chez les enfants nés à partir du 1er janvier 2018, en plus des trois vaccins qui étaient déjà obligatoires depuis de nombreuses années (Diphtérie, Tétanos, Poliomyélite).
Les vaccins recommandés sont donc tout aussi importants et nécessaires que les vaccins obligatoires ; ils sont simplement plus récents. Ils permettent aussi de lutter contre des maladies graves voire mortelles chez les enfants et les adultes, qu’elles soient d’apparition rapide (par exemple certaines méningites ou septicémies) ou retardée (certains cancers).
Cependant, cette distinction a plusieurs conséquences :
- Les vaccinations obligatoires sont exigibles pour l’entrée en collectivité (école, crèche, centre de vacances), par conséquent un enfant non vacciné avec les vaccins obligatoires ne pourra être admis dans ces collectivités.
- Lorsque l'enfant est admis dans une collectivité d'enfants pour une durée supérieure à un an, la justification de la réalisation des vaccinations obligatoires pour le maintien dans cette collectivité est annuelle.
- Les parents (ou les titulaires de l’autorité parentale) d’enfants n'ayant pas reçu ces vaccinations obligatoires peuvent faire l’objet de poursuites pénales.
- L'indemnisation en cas d’effets indésirables imputables à la vaccination est différente selon le caractère obligatoire ou non du vaccin.
Par ailleurs, certaines vaccinations, qui ne sont pas obligatoires pour la population générale, le sont pour différentes professions : professionnels de santé et étudiants des professions de santé, personnels de laboratoire, égoutiers, vétérinaires, personnels travaillant dans les transports sanitaires, dans l’alimentation, thanatopracteurs (métier consistant à prodiguer les soins de conservation aux défunts), personnels des établissements médico-sociaux, etc.
Pour en savoir plus :
Voir Avis du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) : Politique vaccinale et obligation vaccinale en population générale
Site de la concertation citoyenne