Recommandations générales
Le 20 mai 2022, la HAS a recommandé la vaccination en post-exposition, c’est-à-dire pour les personnes en situation de contact à risque avec une personne infectée.
Depuis le 8 juillet, suite à un nouvel avis de la HAS, le vaccin est également recommandé de manière préventive chez les personnes les plus exposées au virus :
- les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) et ayant des partenaires sexuels multiples ;
- les personnes trans ayant des partenaires sexuels multiples ;
- les travailleurs du sexe ;
- les professionnels des lieux de consommation sexuelle, quel que soit le statut de ces lieux.
Le 11 octobre 2022 la HAS a complété ses recommandations : la vaccination préventive doit aussi être proposée aux femmes vivant avec un homme ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) à très haut risque d’exposition au virus (HSH et personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples, personnes en situation de prostitution, professionnels de lieux de consommation sexuelle, quel que soit le statut de ces lieux).
Pour les personnes qui ont déjà été infectées par le virus depuis 2022, l’immunité naturelle donnée par l’infection rend inutile leur vaccination.
Dans un avis du 2 septembre 2024, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande l'administration d'une dose de rappel pour les personnes vaccinées il y a deux ans ou plus.
Depuis le 20 septembre 2024, l'autorisation du vaccin Imvanex en Europe a été étendue aux adolescents âgés de 12 à 17 ans.
En milieu professionnel
La HAS ne recommande pas, à ce stade, la vaccination préventive des professionnels de santé qui prennent en charge les personnes malades, les mesures d’hygiène habituelles et le port d’équipement de protection individuelle rendant le risque de contamination très faible. En revanche, la HAS recommande que cette vaccination puisse être envisagée au cas par cas, selon l’exposition, l’existence de facteurs de risque individuels ou à la demande du professionnel de santé.
Schéma de vaccination
Recommandations particulières
Voyageurs
Dans son avis du 2 septembre 2024, le Haut Conseil de Santé Publique recommande :
1) La vaccination contre le Mpox des voyageurs ayant des pratiques sexuelles à risque, quelle que soit la destination :
- les hommes qui ont des rapports sexuels avec d'autres hommes (HSH) ayant des partenaires sexuels multiples ;
- les personnes trans ayant des partenaires sexuels multiples ;
- les personnes en situation de prostitution/travailleuses du sexe ;
- les professionnels des lieux de consommation sexuelle et les partenaires occasionnels ;
- les personnes partageant le même lieu de vie que les personnes à très haut risque d’exposition au virus.
2) La proposition de vaccination contre le Mpox par un vaccin antivariolique de troisième génération aux populations à risque se rendant dans une zone de circulation active du Mpox de clade I (a et/ou b), définies par l'OMS et consultables ici :
- les professionnels de santé, y compris les personnels de laboratoire, à risque d’exposition ;
- les autres travailleurs humanitaires à risque d’exposition partant en mission dans ces zones ;
- les personnes originaires des zones de circulation active du virus Mpox, résidentes en France et retournant au pays pour rendre visite à leur famille ou leurs connaissances (VFR) en tenant compte de la destination, de l’intensité de la circulation du Mpox sur le lieu de séjour, du niveau de proximité avec la population locale, de la durée du séjour, de la notion de cas dans l’entourage immédiat et du niveau attendu d’application des mesures barrières ;
- les voyageurs immunodéprimés qui décideraient de maintenir leur voyage à destination des zones de circulation active du Mpox et susceptibles d’être exposés au risque.
Tous les autres voyageurs, même en cas de séjour dans une zone de circulation du Mpox, sont considérés comme étant à faible risque de Mpox dans le contexte actuel, et la vaccination ne leur est pas recommandée. Toutefois, le HCSP recommande d’autoriser la vaccination des personnes souhaitant être vaccinées en cas de séjour en zone d’enzootie et d’exposition à la faune sauvage dans les zones de circulation active du Mpox.
Par ailleurs, le HCSP rappelle qu'au cours du séjour, il est primordial de respecter les mesures barrières (hygiène des mains et évitement de contacts avec des personnes infectées ou des animaux, ou avec des objets potentiellement infectés), et ce, même pour les personnes vaccinées contre le Mpox.
Patients immunodéprimés
Vous devez informer votre médecin si vous êtes immunodéprimé (défenses immunitaires diminuées ou prise de médicaments qui diminuent les défenses immunitaires). Une réponse immunitaire plus faible après vaccination a notamment été observée chez les patients infectés par le VIH par rapport aux sujets non infectés par le VIH.
Les sujets immunodéprimés doivent recevoir trois doses du vaccin : une vaccination antérieure par un autre vaccin contre la variole ne modifie pas les recommandations dans cette population, à savoir 3 doses du vaccin d’Imvanex®/ Jynneos®.
La troisième dose doit être administrée au moins 28 jours après la deuxième dose.
Enfants et adolescents
Pour les enfants identifiés comme contact à risque, notamment les mineurs suivis dans les CEGIDD, la vaccination est évaluée au cas par cas, en prenant en compte les dispositions existantes sur les droits des mineurs concernant les décisions relatives à leur santé et le recueil du consentement parental (qui n'est pas obligatoire).
Grossesse, allaitement et impact sur la fertilité
Les données étant encore limitées chez les femmes enceintes ou allaitantes, par mesure de précaution, il est préférable d’éviter la vaccination contre la Mpox au cours de la grossesse et de l’allaitement, sauf s’il est estimé que le bénéfice individuel est supérieur au risque. Les études n’ont pas révélé d’impact sur la fertilité.
Administration simultanée avec d’autres vaccins
La HAS a indiqué le 12 octobre 2022 que les vaccins contre la Mpox peuvent être administrés en même temps que les autres vaccins du calendrier vaccinal, y compris les vaccins Covid-19. En cas d’administration non-simultanée, un délai de 4 semaines doit être respecté uniquement avec les vaccins vivants atténués viraux (ROR, varicelle, zona, fièvre jaune).
L’administration simultanée d’Imvanex®/Jynneos® et d’immunoglobulines n’a pas été étudiée et doit être évitée.