Le chikungunya est principalement présent dans les pays tropicaux, comme les îles de l'océan Indien, l'Afrique, l'Inde ou l'Asie du Sud-Est. Selon l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire), les risques de transmission de maladies par ce moustique sont de plus en plus élevés en France métropolitaine.
Sur le territoire français, Aedes aegypti est présent aux Antilles, en Guyane et à Mayotte et Aedes albopictus sur l’île de la Réunion et dans plusieurs départements métropolitains. Depuis 2005, des épidémies d’intensité variable surviennent de manière aléatoire. Aedes albopictus (aussi appelé moustique tigre) est également présent dans le sud de l’Europe et en France métropolitaine où trois épisodes de transmission ont été identifiés.
En 2024, une vingtaine de cas importés de chikungunya ont été rapportés en France métropolitaine. Depuis le 23 août 2024, plusieurs centaines de cas de chikungunya ont été recensés sur l’île de la Réunion.
Transmission
Quand un moustique sain pique une personne infectée, il peut ingérer le virus. Ce dernier se reproduit dans le moustique pendant quelques jours, et peut ensuite être transmis à une autre personne lors d'une nouvelle piqûre. Le virus se reproduit alors dans cette nouvelle personne jusqu'à ce qu'il soit suffisamment présent dans son sang pour infecter d'autres moustiques et continuer à se propager. Les moustiques piquent surtout pendant la journée et pondent leurs œufs dans l'eau stagnante (dessous de pots, déchets, gouttières...)
Symptômes
Le chikungunya peut affecter les personnes de tous âges. La fréquence de la maladie, sa sévérité, ainsi que le taux de mortalité augmentent avec l’âge. Plus de la moitié des cas graves concernaient des patients âgés de 65 ans et plus.
Les formes graves touchent préférentiellement les nouveau-nés par transmission materno-fœtale et les personnes âgées de 65 ans et plus.
Le virus du Chikungunya provoque une fièvre élevée et des douleurs articulaires intenses, notamment au niveau des articulations des extrémités (poignées, chevilles, pieds…). Elles sont souvent handicapantes et peuvent être de durée variable. Le virus peut également entrainer des douleurs musculaires, des maux de tête, éruptions cutanées et nausées.
Certains cas (10 à 40%) en fonction des épidémies sont asymptomatiques et ne présentent aucun de ces symptômes. Les symptômes peuvent durer de quelques jours à plusieurs mois.
Dans la plupart des cas, les symptômes disparaissent naturellement au bout d’une dizaine de jours mais il arrive que certaines personnes aient des douleurs articulaires qui persistent et deviennent chroniques.
Les cas sévères ou mortels de chikungunya sont rares, et sont généralement associés à l’existence d’autres maladies. Il n’existe pas à ce jour de traitement spécifique du chikungunya. Le traitement consiste essentiellement à diminuer les symptômes.
Prévention
Jusque fin 2024, le vaccin contre le virus du chikungunya n’était pas disponible en France et la prévention reposait uniquement sur la protection contre les piqûres :
Depuis novembre 2024, un vaccin contre le chikungunya est désormais disponible en France, dans les centres de vaccinations internationales.