Oreillons

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Mis à jour le

Avant la vaccination, les oreillons étaient la première cause de méningite virale (infection des enveloppes du cerveau) chez l’enfant. La maladie a aujourd’hui pratiquement disparu en France grâce à la vaccination. Des cas surviennent exceptionnellement chez des adultes jeunes non vaccinés ou qui ont perdu la protection acquise grâce à la vaccination dans l’enfance.
Les oreillons correspondent à une maladie très contagieuse due à un virus (virus « ourlien »). Elle se transmet par l’intermédiaire de gouttelettes de salive contenant du virus. Dans 20 à 30% des cas, il n’y aucun symptôme et l’infection passe inaperçue.
Visage gonflé

Les oreillons se manifestent également par de la fièvre et un gonflement important et douloureux des glandes salivaires situées en-dessous des oreilles (glandes parotides). L’incubation dure environ deux à trois semaines. La personne est contagieuse plusieurs jours avant de présenter des signes et peut donc transmettre la maladie.

La maladie peut provoquer des complications graves : méningite, surdité, inflammation du pancréas ou des testicules (pouvant entraîner exceptionnellement une stérilité chez le garçon après la puberté). Il n’existe pas de traitement spécifique du virus des oreillons.

Le vaccin contre Les Oreillons

La vaccination s’adresse aux enfants et aux jeunes adultes.

Recommandations générales

Chez l’enfant et le jeune adulte, les recommandations générales sont similaires à celles de la rougeole, la vaccination contre les oreillons n’étant possible qu’avec le vaccin rougeole-oreillons-rubéole (ROR).

Pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2018, la vaccination contre les oreillons est obligatoire avec une dose à l’âge de 12 mois et une dose entre 16 et 18 mois.

Nourrissons et personnes nées à partir de 1980 : Toute personne née à partir de 1980 et âgée d’au moins 12 mois devrait avoir reçu 2 doses de vaccin ROR.

Recommandations particulières

Recommandations en cas de traitement des femmes enceintes ou allaitantes par l’infliximab

L’infliximab (Remicade, Remsima, Inflectra, Flixabi, Zessly est un médicament anti-inflammatoire indiqué pour le traitement de plusieurs maladies auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde, maladie de Crohn, psoriasis, etc.).

Les défenses immunitaires des nourrissons exposés à l’infliximab pendant la grossesse ou pendant l’allaitement peuvent être diminuées du fait du passage de cette molécule dans le sang du fœtus et dans le lait maternel. De ce fait, il existe un risque d’infection chez ces nourrissons. La vaccination par un vaccin vivant atténué (tels que les vaccins ROR, BCG, les vaccins contre la fièvre jaune, les rotavirus ou la varicelle) de ces nourrissons doit donc être décalée à 12 mois après la naissance et n’est pas recommandée pendant l’allaitement.

Les mères traitées par infliximab doivent donc en informer leur professionnel de santé avant la vaccination de leur enfant.

Schéma de vaccination

Nourrissons et enfants :

  • 1 dose à l'âge de 12 mois (vaccination possible en même temps que celle contre les infections invasives à méningocoques C, en deux sites d'injection différents)
  • 1 dose entre 16 et 18 mois 

Les nourrissons ayant reçu une dose de vaccin ROR avant l’âge de 12 mois quelle qu’en soit la raison, doivent recevoir 2 doses supplémentaires du vaccin ROR : 1ère dose additionnelle à l’âge de 12 mois, puis 2nde dose additionnelle donnée à l’âge de 16-18 mois, en respectant un intervalle minimal d’un mois entre les doses, soit un schéma vaccinal de trois doses au total.

Personnes nées à partir de 1980 et âgées de plus de 12 mois non vaccinées et non immunisées :

  • 2 doses avec un délai minimum d'un mois entre les 2 doses (voire trois doses pour les personnes ayant initié leur vaccination avant l’âge de 12 mois).

En présence de cas groupés dans une collectivité, une 3e dose peut s’avérer nécessaire chez l’adolescent ou l'adulte.

Avant l’introduction du vaccin en France, des centaines de milliers de cas d’oreillons étaient recensés chaque année chez l’enfant. Actuellement, la maladie a pratiquement disparu chez l’enfant, l’efficacité de la vaccination après 2 doses étant proche de 100%.

Cependant, même après 2 doses, la protection peut finir par disparaître, expliquant la survenue très occasionnelle de cas chez des jeunes adultes vaccinés dans l’enfance. Dans ce cas, la maladie est pratiquement toujours bénigne et les complications exceptionnelles.

Les vaccins contre les oreillons actuellement disponibles sont produits à partir de virus vivants atténués. Ils sont toujours combinés avec les vaccins contre la rubéole et la rougeole (ROR).

Nom commercial*

Priorix® M-M-RVaxpro®

Maladies
concernées

Rougeole, Oreillons, Rubéole

Type de vaccin Trivalent
Pour qui ? Nourrissons, enfants, adultes
Remboursement** Pris en charge à 100% par l’assurance maladie pour les enfants de 1 à 17 ans, et à 65% à partir de 18 ans**
Nom
commercial*
Maladies
concernées
Type
de vaccin
Pour qui ? Remboursement

Priorix® M-M-RVaxpro®

Rougeole, Oreillons, Rubéole

Trivalent Nourrissons, enfants, adultes Pris en charge à 100% par l’assurance maladie pour les enfants de 1 à 17 ans, et à 65% à partir de 18 ans**

*Cliquer sur le nom du vaccin pour obtenir son prix et plus d’informations.
**Le montant restant est généralement remboursé par les complémentaires santé (mutuelles).

Il convient de se référer à la notice de ces vaccins, disponibles sur le site de la base de données publique des médicaments pour connaître l’ensemble des contre-indications.

Le vaccin ne doit pas être utilisé en cas :

  • d’allergie aux substances actives, à l’un des autres composants du vaccin, ou aux résidus à l’état de traces ;
  • de maladie ou de prise d’un médicament qui affaiblissent le système immunitaire ;
  • de grossesse (de plus la grossesse doit être évitée dans le mois suivant la vaccination).

La vaccination doit être différée en cas de maladie aiguë avec fièvre.

Recommandations en cas de traitement des femmes enceintes ou allaitantes par l’infliximab

L’infliximab (Remicade, Remsima, Inflectra, Flixabi, Zessly est un médicament anti-inflammatoire indiqué pour le traitement de plusieurs maladies auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde, maladie de Crohn, psoriasis, etc.). 

Les défenses immunitaires des nourrissons exposés à l’infliximab pendant la grossesse ou pendant l’allaitement peuvent être diminuées du fait du passage de cette molécule dans le sang du fœtus et dans le lait maternel. De ce fait, il existe un risque d’infection chez ces nourrissons. La vaccination par un vaccin vivant atténué (tels que les vaccins ROR, BCG, les vaccins contre la fièvre jaune, les rotavirus ou la varicelle) de ces nourrissons doit donc être décalée à 12 mois après la naissance et n’est pas recommandée pendant l’allaitement.

Les mères traitées par infliximab doivent donc en informer leur professionnel de santé avant la vaccination de leur enfant.

PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES

Après la vaccination d’une jeune femme contre les oreillons, il est nécessaire d’éviter toute grossesse dans le mois suivant l’injection. Un moyen de contraception efficace est nécessaire. Cependant, une vaccination pratiquée par inadvertance chez une femme enceinte ne doit pas conduire à une interruption de grossesse.

Pour plus d’information, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou votre pharmacien.

Il convient de se référer à la notice de ces vaccins, disponibles sur le site de la base de données publique des médicaments pour connaître l’ensemble des effets indésirables.

Effets indésirables communs à tous les vaccins injectables : 

  • Réaction au site d’injection telle que douleur, rougeur, gonflement : très fréquent (>10 cas sur 100 vaccinés).
  • Des effets généraux comme de la fièvre, des douleurs musculaires ou articulaires : fréquent (1 à 10 cas sur 100 vaccinés).
  • Réaction allergique : très rare (1 cas sur 450 000 vaccinés).

Des réactions allergiques graves, bien que très rares, peuvent survenir après la vaccination. Si l’un des symptômes décrits ci-dessous apparaît, vous devez immédiatement contacter un médecin ou les urgences médicales :

  • une éruption cutanée pouvant s’accompagner de démangeaisons ou de bulles ;
  • un gonflement des yeux et du visage ;
  • une difficulté à respirer ou à avaler ;
  • une chute soudaine de la pression artérielle et une perte de connaissance.

À savoir
La possibilité d’un lien entre la vaccination par le vaccin rougeole-oreillons-rubéole (ROR) et le risque de survenue d’un autisme n’a jamais été confirmée. L’étude de 1998, qui avait jeté le trouble dans les esprits, comportait de graves irrégularités et a été retirée par la revue qui l’avait publiée. Depuis, une dizaine d’études fiables ont permis de démontrer que le risque n’est pas supérieur chez les enfants déjà vaccinés avec le vaccin ROR que chez ceux qui ne le sont pas encore. En 2019, une nouvelle étude menée au Danemark auprès de 650 000 enfants suivis pendant plus de 10 ans confirme que le vaccin n’augmente pas le risque d'autisme, même dans des populations d’enfants plus sensibles (c'est à dire ayant des facteurs de risque).

En cas d’inquiétude après une vaccination, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou votre pharmacien.

La vaccination contre les oreillons peut être prescrite à tout public par un médecin ou une sage-femme (sauf aux personnes immunodéprimées).

Elle peut être prescrite aux personnes de plus de 11 ans par un pharmacien (sauf aux personnes immunodéprimées), ou un infirmier (sauf aux personnes immunodéprimées).

Elle peut être administrée : 

  • à tout public par un médecin ou une sage-femme (en lien avec le médecin chez les immunodéprimés),
  • aux personnes de plus de 11 ans par un pharmacien ou un infirmier (en lien avec le médecin chez les immunodéprimés),
  • aux personnes de moins de 11 ans par un infirmier sur prescription médicale

Le vaccin est pris en charge à 100% par l’assurance maladie pour les enfants et les adolescents jusqu’à 17 ans, et à 65% à partir de 18 ans. Le montant restant est généralement remboursé par les complémentaires santé (mutuelles).

Le vaccin est disponible en pharmacie et doit être conservé au réfrigérateur entre + 2° C et + 8° C. Il ne doit pas être congelé.

L’administration du vaccin peut être réalisée en libéral, à l'hôpital, en pharmacie, en PMI (enfants de moins de 6 ans) ou dans un centre de vaccination public. Dans ce cas, la prescription, la délivrance du vaccin et la vaccination s’effectuent sur place.

L’injection du vaccin est prise en charge par l’assurance maladie et les complémentaires santé dans les conditions habituelles.

Il n’y a pas d’avance de frais dans les centres de vaccination publics ou en PMI.

Le vaccin peut être administré par voie sous-cutanée ou intramusculaire.

Le professionnel de santé remplit ensuite le carnet de santé, et/ou le carnet de vaccination électronique inclus dans l’espace numérique en santé « Mon espace santé ». 

À savoir
Afin de savoir s’il existe des difficultés d'approvisionnement de vaccins, consultez la rubrique dédiée sur le site Internet de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

Vaccination et don du sang

Le don du sang n'est pas possible pendant quatre semaines après une vaccination contre les oreillons.