Plus il existe de personnes vaccinées autour d’une personne non vaccinée, moins celle-ci peut contracter les maladies infectieuses ciblées par la vaccination. C’est l’un des grands principes de la vaccination : protéger les autres, tout en se protégeant soi-même. Cependant, compter sur la vaccination des autres enfants pour ne pas vacciner son enfant peut être dangereux pour celui-ci.
La vaccination protège l’enfant de maladies qui :
- ne sont pas transmises par d’autres enfants, comme le tétanos : la bactérie est présente naturellement dans la terre ;
- sont souvent transmises par les adultes non vaccinés de l’entourage de l’enfant, comme la coqueluche, la rougeole et les méningites (infections des membranes qui entourent le cerveau) bactériennes ;
- sont encore fortement présentes dans la population dans certaines zones, par exemple la tuberculose en Île-de-France, à Mayotte ou en Guyane ;
- existent encore dans le monde et peuvent contaminer un enfant même si elles ont disparu en France. Ceci peut être le résultat de l’« importation » du microbe par un voyageur de retour en France ou à l’occasion d’un voyage de l’enfant dans un pays où ce microbe circule. Les décès récents par diphtérie de deux enfants non vaccinés qui n’avaient pas voyagé, survenus l’un en Belgique, l’autre en Espagne, comme le décès plus ancien d’un enfant français non vacciné contre la diphtérie lors d’un voyage en Asie, en sont le témoignage.
Ne l’oublions pas : non seulement les enfants non vaccinés courent un risque beaucoup plus grand que ceux qui sont vaccinés de contracter des maladies infectieuses graves, mais ils augmentent aussi le risque de transmettre ces maladies aux personnes fragilisées qui, pour de nombreuses raisons, ne peuvent pas être vaccinées (personnes ayant une contre-indication à la vaccination, enfant trop jeune pour être vacciné, etc.).