Le futur de la vaccination
1) Qu’est-ce que la Covid-19 a changé pour la vaccination ?
La pandémie de Covid-19 a mis en avant l'intérêt de la prévention et donc de la vaccination, bien sûr, et le vaccin, dans ce cadre, a été développé de façon extrêmement rapide puisqu'en moins d'un an, on a eu des vaccins efficaces et disponibles pour la vaccination de la population générale.
Alors ça, ça a été possible grâce à des nouvelles plateformes vaccinales, des nouvelles technologies, comme l'ARN messager, qui pour la première fois a montré que c'était une approche, une technologie qui permettait la mise au point de vaccins. Avec énormément de recherches dans ce cadre-là, soit pour améliorer des vaccins déjà existants, soit pour développer des vaccins contre des maladies pour lesquelles aujourd'hui on n'a pas de vaccin.
Mais également les vaccins vectorisés qui sont une technologie un tout petit peu différente qui était déjà utilisée pour le vaccin Ebola qui là aussi a été développé et mis en place pour la vaccination Covid.
2) Quelles méthodes d’administration pour les vaccins ?
Le Covid a vraiment augmenté l'intérêt de la recherche vaccinale avec la possibilité de travailler sur des vaccins d'administration différente que les vaccins qu'on administre classiquement par voie intramusculaire.
Là les recherches portent sur des administrations par voie nasale. Avec un objectif de pouvoir augmenter la réponse immunitaire au niveau du site d'infection pour les virus respiratoires.
Donc, c'est des approches qui sont très intéressantes. Comment on fait pour augmenter la réponse au site de l'injection ?
On a déjà des vaccins contre la grippe qu'on peut donner par voie nasale.
Chez les enfants, on a les vaccins rotavirus qui se donnent par voie digestive et par exemple dans le cadre du Covid les recherches sont en cours pour essayer de développer des vaccins par voie nasale qui auraient une action plus importante sur la transmission.
3) Quels seront les défis de la vaccination ?
On a toujours la problématique de convaincre la population de se faire vacciner, bien sûr, avec tous les doutes et les inquiétudes vis à vis de ces nouvelles technologies et bien sûr aussi la nécessité de pouvoir rendre accessibles ces vaccins au niveau mondial, et pas uniquement aux pays qui ont des moyens financiers pour pouvoir les acheter.
4) Quelles pourraient être les alternatives à la vaccination ?
Le Covid a mis en évidence la possibilité d'utiliser un autre mode de protection avec cette fois-ci non pas une vaccination qui permet une immunisation active, mais l'utilisation d'anticorps monoclonaux qui permet une protection passive avec l'utilisation de ces anticorps monoclonaux.
Le Covid a vraiment mis en évidence l'intérêt de cette approche d'immunisation, de protection passive, qui présente un intérêt dans les populations qui répondent moins bien à la vaccination.
Ce sont en particulier les personnes qui ont un déficit immunitaire, un système immunitaire qui marche moins bien et donc l'anticorps monoclonal peut venir renforcer la protection que donne le vaccin dans ces populations.
Donc vraiment, il y a des approches différentes. La prévention aujourd'hui peut compter sur la vaccination, l'immunisation active, mais aussi sur ces anticorps monoclonaux qui permettent une protection passive et qui a tout leur intérêt chez des personnes dont le système immunitaire ne leur permet pas de bien répondre à la vaccination.