INDICATIONS
Les indications sont proposées comme pour tous les vaccins en France, par la Haute Autorité de Santé, et validées par le ministère chargé de la santé.
Vous pouvez trouver des informations sur la vaccination en langue des signes ici.
La Vaccination initiale (ou primo-vaccination)
Le grand public
Particularités pour les enfants de 5 à 11 ans
La vaccination des enfants de 5 à 11 ans nécessite l'accord d’au moins un des deux parents (formulaire disponible ici) et la présence d’un parent ou d’un accompagnateur, muni du formulaire d’autorisation parentale. Ce formulaire devra être remis au personnel dans le lieu de vaccination, avec un questionnaire relatif aux antécédents disponible sur le lieu de vaccination.
La vaccination comporte deux doses espacées de 21 jours.
Il est recommandé de réaliser un test rapide d’orientation diagnostique (TROD) sérologique avant la vaccination, afin de voir si l’enfant a déjà eu la Covid-19. S’il a eu la Covid-19, une seule dose sera alors nécessaire.
Particularités pour les adolescents de 12 à 17 ans
- Le jour de la vaccination l’adolescent peut venir accompagné de l’un de ses parents (ou titulaire de l’autorité parentale). Il s’agit d’une recommandation et non d’une obligation.
- Il doit obligatoirement présenter une autorisation signée d’un seul parent s’il a moins de 16 ans : le formulaire d’autorisation parentale à la vaccination contre la Covid-19 est disponible en ligne.
- Les adolescents de 16 ans et 17 ans peuvent décider seuls de se faire vacciner, sans autorisation parentale.
- Les professionnels de santé conservent l’autorisation parentale soit sous format papier soit en la mentionnant dans le dossier médical.
- L’équipe de vaccination doit expliquer de manière détaillée aux adolescents les différents aspects de la vaccination, pour qu’ils puissent donner leur consentement. Ce recueil du consentement ne nécessite pas de formulaire ou d’engagement écrit : il doit être recueilli à l’oral, pendant l’entretien préparatoire à la vaccination, par le professionnel de santé.
- L’adolescent doit être d’accord pour se faire vacciner.
- La carte vitale d'un des parents ou une attestation de droit mentionnant le n° de sécurité sociale (appelé aussi NIR -Numéro d’Inscription au Répertoire) d'un des parents doit être présentée. Si l’adolescent de 16 ans ou plus souhaite se faire vacciner sans ou contre l’avis de ses parents ou si le NIR n’est pas connu, la vaccination est possible : la procédure de saisie dite « NIR d’urgence » doit alors être utilisée.
En milieu professionnel
Depuis le 15 septembre 2021, la vaccination est obligatoire pour les professionnels de santé ci-dessous :
En revanche, ne sont pas concernés par l’obligation vaccinale les professionnels des crèches, des établissements ou services de soutien à la parentalité ou d’établissements et des services de protection de l’enfance.
Les personnes justifiant d'une contre-indication à la vaccination seront exemptées de l'obligation vaccinale.
Depuis le 16 octobre 2021, tous les professionnels de santé éligibles doivent présenter le justificatif d’un schéma vaccinal complet au risque de sanctions
Cette obligation fait l’objet de consignes du ministère de la santé, détaillées sur son site.
Quel vaccin ?
Le vaccin à ARNm Corminaty® de Pfizer/BioNTech doit être utilisé chez toutes les personnes de moins de 30 ans. Les deux vaccins Spikevax® de Moderna et Corminaty ®de Pfizer/BioNTech peuvent être utilisés à partir de 30 ans. Le délai entre les 2 doses de vaccin est de 3 à 7 semaines.
Le vaccin Nuvaxovid® de Novavax était indiqué en primo-vaccination pour toutes les personnes de 18 ans et plus, qui en font explicitement la demande, qui présentent une contre-indication aux autres vaccins disponibles ou qui refusent la vaccination par un vaccin à ARN messager.
Dans le contexte d’assouplissement des mesures liées à la gestion de la sortie de la crise sanitaire, l’obligation vaccinale des professionnels reste en vigueur dans les mêmes conditions que précisées dans le DGS-Urgent du 16 février 2022 (seules les modalités de respect de l’obligation vaccinale ont été actualisées afin d’intégrer la réduction de la durée du certificat de rétablissement à 4 mois et l’équivalence infection – injection pour les professionnels qui ont contracté le Covid-19 plus de 3 mois après leur schéma vaccinal initial).
N'hésitez pas à en parler avec votre médecin.
RECOMMANDATIONS
Situations particulières
- Les Français résidents à l’étranger
Le recours à un vaccin à ARNm est recommandé, en particulier dans le contexte de la circulation de variant Delta, pour tous les Français résidents à l’étranger.
Si seul le vaccin Janssen est disponible dans le pays, il est préférable de se faire vacciner plutôt que de ne pas le faire, même chez les personnes de moins de 55 ans.
- Les personnes qui ont déjà fait la Covid-19
Il est recommandé de vacciner les personnes ayant déjà fait la Covid-19 ; ceci est valable aussi pour les enfants et adolescents.
La vaccination est faite avec une dose unique de vaccin à partir de deux mois après le début de la Covid-19. Chez des personnes qui ne savent pas si elles ont eu la Covid-19, il est possible de réaliser une prise de sang ou un test rapide avec une goutte de sang avant la première injection de vaccin.
Si l'infection survient après le début de la vaccination :
- dans les 15 jours après la 1ere dose, la seconde peut se faire à partir de 2 mois après l’infection (4 semaines en cas de vaccination par le vaccin de Jansen) ;
- au moins 15 jours après la 1ere dose, la seconde dose est inutile.
- Les personnes présentant un Covid-19 long (des signes prolongés de la Covid-19)
Chez ces personnes, Il n’y a pas de contre-indication à la vaccination. Au contraire, la vaccination pourrait même aider à les guérir. Ces personnes peuvent se faire vacciner avec une dose deux mois après l’apparition des premiers signes.
- Les femmes enceintes ou qui allaitent
La vaccination est recommandée dès le 1er trimestre de grossesse pour les femmes enceintes avec un vaccin à ARNm en centre de vaccination ou bien chez leur médecin ou sage-femme. Il n’y aucun risque connu de la vaccination à ce jour pour la mère et l’enfant à naître alors que l’infection Covid-19 de la mère est à l’origine de complications et de décès.
Une étude américaine montre qu’il y a près de deux fois plus de naissances d’enfants mort-nés chez les femmes qui ont la Covid-19 au moment de leur accouchement. Une étude française de 240 000 accouchements montre que les femmes enceintes atteintes de Covid-19 ont plus de facteurs de risque que les autres (âge, obésité, hypertension). Elles ont plus de risque de décéder, d’aller en réanimation, d’accoucher prématurément ou par césarienne, ou de présenter des saignements au moment de l’accouchement que les femmes enceintes non-infectées.
Plusieurs études ont ensuite confirmé la sécurité et l’efficacité de la vaccination chez les femmes enceintes, tant pour elles que pour leur bébé.
La Direction générale de la santé a mis en ligne une brochure à destination des femmes enceintes.
Il est nécessaire que les femmes enceintes bénéficient d’une vaccination complète (2 doses de primo-vaccination ainsi qu’un rappel), et ce quel que soit leur âge et le trimestre de leur grossesse, et ce d’autant plus lorsqu’il existe des comorbidités. La même nécessité s’applique aux femmes ayant un désir de grossesse.
Femmes qui allaitent
A ce jour, aucune transmission du virus de la Covid-19 par le lait maternel et l’allaitement n’a été observée.
Pour les femmes vaccinées qui allaitent :
- L’enfant allaité ne risque pas d’être infecté par le vaccin effectué à sa mère.
- Par contre les anticorps issus de la vaccination peuvent être présents dans le lait maternel et contribuer à protéger l’enfant.
L’Organisation Mondiale de la santé et l’UNICEF recommandent de poursuivre l'allaitement maternel pendant l'infection et après la vaccination. Si la mère est infectée des précautions d’hygiène sont nécessaires (port du masque, hygiène des mains).
- Les personnes immunodéprimées
Les personnes sévèrement immunodéprimées, atteintes de certains cancers, les personnes ayant eu une transplantation d’organes et les personnes dialysées peuvent recevoir jusqu’à 4 doses de vaccin à ARNm pour leur vaccination initiale, car deux doses ne suffisent pas pour les protéger. Un traitement en prévention par anticorps monoclonaux peut aussi être utilisé si elles ne répondent pas au vaccin.
Le nombre de doses est réduit à 2 si la personne immunodéprimée a été infectée par la Covid-19 (voir ci-dessus).
Elles doivent recevoir une dose de rappel 3 mois après le schéma initial de vaccination. Un 2ème rappel est recommandé 3 mois après. Leur entourage de 12 ans et plus doit aussi avoir un rappel.
LE RAPPEL
La dose de rappel : pour qui et où ?
Premier rappel
Au bout de quelques mois, on observe une diminution de l’efficacité du vaccin. C’est pourquoi une dose de rappel est recommandée pour toutes les personnes de 12 ans et plus, y compris les femmes enceintes. Elle est nécessaire pour avoir une efficacité suffisante face au variant Omicron. Ce rappel se fait trois mois après la vaccination ou l’infection chez les adultes de 18 ans et plus ; il faut attendre six mois pour faire le rappel chez les 12-17 ans.
Les infections par la Covid-19 sont prises en compte pour déterminer si une vaccination est complète, avec l’affirmation : une infection = une injection. Si une personne a contracté la Covid-19 après son schéma vaccinal initial, elle n’a pas besoin de faire de dose de rappel. Cependant, pour les personnes souhaitant sortir du territoire national, le rappel vaccinal doit être fait pour avoir un certificat de vaccination valide. Cette règle s’applique également pour l’ensemble des personnes éligibles au 2eme rappel : dès 3 mois après l’infection pour les personnes immunodéprimées, âgées de 80 ans et plus ou résidents en EHPAD et USLD et dès 6 mois après l’infection pour les personnes de 60 à 79 ans.
Pour les professionnels :
Depuis le 30 janvier 2022, le rappel est obligatoire pour certaines professions :
Deuxième rappel
Un 2ème rappel est proposé dès 3 mois après l’infection pour les personnes immunodéprimées, âgées de 80 ans et plus ou résidents en EHPAD et USLD et dès 6 mois après l’infection pour les personnes de 60 à 79 ans.
La règle décrite ci-dessus concernant les personnes ayant contactée la Covid-19 s’applique également pour l’ensemble des personnes éligibles au 2eme rappel :.
La Cnam a mis en ligne un outil permettant de calculer la date de la dose de rappel.
Quel vaccin ?
La HAS recommande de privilégier les vaccins à ARNm en primo-vaccination et pour le rappel : ils sont très efficaces, la réponse immunitaire contre le virus est meilleure que celle des vaccins à adénovirus en rappel.