Bénéfices de la vaccination

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Pourquoi se faire vacciner contre des maladies qui ont presque disparu de France ?

La vaccination contre certaines maladies qui ont presque disparu en France doit se poursuivre pour plusieurs raisons :

  • La plupart des microbes à l’origine de ces maladies existent toujours et restent un danger pour les personnes non protégées par la vaccination. Chaque année en France, on compte encore des cas de tétanos chez des personnes non vaccinées ou qui n’ont pas eu de rappel de leur vaccination. Concernant les maladies contagieuses, on sait que la présence de quelques cas peut déclencher une épidémie si la majorité de la population n’est pas protégée.
  • La vaccination de la collectivité protège aussi en partie les personnes non vaccinées et diminue le risque d’épidémie.
  • Certaines personnes ne peuvent pas être vaccinées pour des raisons médicales (allergie, maladie rendant la vaccination risquée, etc.) ou physiologiques (jeune âge, grossesse). Il est donc indispensable que leur entourage soit immunisé contre certaines maladies afin qu’il ne les leur transmette pas.
  • Beaucoup de maladies évitables par la vaccination sont encore présentes dans d’autres parties du monde, comme la poliomyélite ou la diphtérie dans certains pays d’Afrique et d’Asie. Les voyageurs peuvent donc les contracter et les transmettre, à leur retour, aux personnes qui ne sont pas protégées par la vaccination.
drapeau francais

Pour en savoir plus :

Voir la réponse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à l’idée fausse n°4 : "Les maladies évitables par la vaccination sont quasiment éradiquées de mon pays, aussi il n'y a pas de raison de se faire vacciner."

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Une bonne hygiène de vie ne suffit-elle pas à protéger contre les maladies ?

En France, les conditions de vie se sont effectivement améliorées au cours du temps : l’eau du robinet est saine et accessible partout, nous mangeons mieux, nous vivons en moins grande promiscuité, nous avons une meilleure hygiène générale. Certaines maladies, comme la tuberculose ou la typhoïde par exemple, sont ainsi beaucoup moins courantes aujourd’hui car les conditions d’hygiène et d’habitat sont meilleures.

Nous sommes également plus informés sur les manières de nous protéger contre certaines maladies infectieuses, comme par exemple par le lavage des mains, l’aération des locaux, etc.

De nombreux microbes résistent aux améliorations des conditions et modes de vie

Il faut toutefois garder à l’esprit que si l’amélioration des conditions de vie a joué un rôle déterminant dans la lutte contre certaines maladies infectieuses, l’accès à l’eau potable et la vaccination sont les deux évolutions majeures de la société qui ont sauvé des millions de vies.

Dans les pays à haut niveau de vie, les épidémies sont régulières dès que la collectivité se vaccine moins, tout particulièrement pour les maladies qui se transmettent à partir des gouttelettes émises lors de la toux ou des éternuements. Des maladies comme la rougeole ou la rubéole sont ainsi très contagieuses et fréquentes, quelles que soient l’hygiène et les conditions de vie. Ainsi, il suffit d’un cas de rougeole pour contaminer 15 personnes.

Un risque de réapparition d’épidémie maintenu

Des épidémies de maladies évitables par la vaccination se déclarent toujours parce que des personnes ne sont pas ou sont mal vaccinées. Par exemple, plusieurs pays d’Europe ont arrêté la vaccination contre la coqueluche dans les années 1970. Cela a entraîné des épidémies de coqueluche, alors que les conditions d’hygiène étaient parfaitement stables.

L’hygiène de vie est importante mais ce n’est pas elle qui a permis l’éradication de la variole dans le monde ou l’élimination de la poliomyélite et de la diphtérie en France : c’est la vaccination.

Pour en savoir plus :
Voir la réponse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à l’idée fausse n°1 : "L'amélioration de l'hygiène et de l'assainissement feront disparaître les maladies - les vaccins sont inutiles."

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Pourquoi vacciner si tôt après la naissance ?

La plupart des vaccinations du calendrier vaccinal sont recommandées tôt après la naissance, pour plusieurs raisons :

  • Les maladies évitables par ces vaccinations peuvent être particulièrement graves, voire mortelles, chez le bébé et le jeune enfant de moins de 2 ans. Par exemple, chez les tout-petits, la coqueluche peut engendrer des asphyxies, la rougeole peut se compliquer d’encéphalites (infections du cerveau), les méningites à pneumocoques ou à méningocoques peuvent être mortelles ou laisser des séquelles graves chez les enfants de moins de 2 ans. Il est donc nécessaire de vacciner le nourrisson dès son plus jeune âge avant qu’il ne rencontre ces maladies.
  • Les anticorps transmis par la mère durant la grossesse diminuent au fil des mois.
  • La vaccination de l’enfant permet de prendre le relais de la protection transmise par sa mère.
  • L’entourage du nourrisson, même apparemment non malade, peut lui transmettre des maladies.

La vaccination renforce le système immunitaire encore fragile du jeune enfant et lui permet de se protéger contre ces maladies.

bebe seringue

L’allaitement est précieux pour le bébé mais ne suffit pas pour le protéger.

Dans l’utérus, le fœtus bénéficie des anticorps de sa mère. L’allaitement maternel protège également le nourrisson contre de nombreuses infections parce que le lait contient des protéines qui stimulent son système immunitaire. Mais cette immunité transmise par la mère est incomplète : elle ne le protège pas suffisamment longtemps et pas contre de nombreuses maladies infectieuses.

Lorsqu’il grandira, l’enfant consolidera son propre système immunitaire au contact des différents microbes qu’il rencontrera. Mais en attendant, il faut que l’immunité du nourrisson et de l’enfant en bas âge soit renforcée par la vaccination pour une protection efficace dès les premières semaines de la vie.

Pour en savoir plus :
Voir la réponse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à l’idée fausse n°3 : "Le vaccin combiné contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche et le vaccin contre la poliomyélite sont responsables du syndrome de mort subite du nourrisson."

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Pourquoi vacciner son enfant contre des maladies courantes de l'enfance comme la rougeole ?

Les maladies de l’enfance peuvent entraîner des complications graves.

La rougeole, comme la rubéole ou les oreillons, sont des maladies infantiles très contagieuses. En l’absence de vaccination, pratiquement tout le monde « attrape » ces maladies un jour ou l’autre, souvent pendant l’enfance. Ces maladies sont le plus souvent sans gravité mais elles peuvent aussi entraîner des complications graves, voire mortelles.

Dans le cas de la rougeole par exemple, les complications les plus sérieuses sont les pneumonies et les encéphalites qui peuvent laisser des séquelles neurologiques. Lorsque la vaccination n’existait pas, environ 1 enfant sur 2 000 présentait une complication neurologique après une rougeole. La rubéole peut entraîner de graves malformations du fœtus si une femme enceinte l’attrape en début de grossesse. Se faire vacciner permet d’éviter ces maladies et les complications qu’elles peuvent entraîner.

La vaccination permet également de protéger indirectement les nourrissons de moins de 1 an et les personnes qui ne peuvent pas être vaccinées.

La vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) est une vaccination très efficace qui protège de la maladie dans presque 100% des cas si l’on a bien reçu les 2 doses de vaccin. Si l’ensemble des enfants et des jeunes adultes était vacciné, on pourrait espérer faire disparaitre ces maladies.

La vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole est obligatoire chez les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2018.

Pour en savoir plus :
Voir la réponse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à l’idée fausse n°5 : "Les maladies infantiles évitables par la vaccination font simplement partie des désagréments de la vie."
Voir la réponse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à l’idée fausse n°8 : "Mieux vaut s'immuniser par la maladie que par les vaccins."

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Si la plupart des enfants sont vaccinés, le mien est-il protégé sans avoir besoin d'être vacciné ?

Plus il existe de personnes vaccinées autour d’une personne non vaccinée, moins celle-ci peut contracter les maladies infectieuses ciblées par la vaccination. C’est l’un des grands principes de la vaccination : protéger les autres, tout en se protégeant soi-même. Cependant, compter sur la vaccination des autres enfants pour ne pas vacciner son enfant peut être dangereux pour celui-ci.

La vaccination protège l’enfant de maladies qui :

  • ne sont pas transmises par d’autres enfants, comme le tétanos : la bactérie est présente naturellement dans la terre ;
  • sont souvent transmises par les adultes non vaccinés de l’entourage de l’enfant, comme la coqueluche, la rougeole et les méningites (infections des membranes qui entourent le cerveau) bactériennes ;
  • sont encore fortement présentes dans la population dans certaines zones, par exemple la tuberculose en Île-de-France, à Mayotte ou en Guyane ;
  • existent encore dans le monde et peuvent contaminer un enfant même si elles ont disparu en France. Ceci peut être le résultat de l’« importation » du microbe par un voyageur de retour en France ou à l’occasion d’un voyage de l’enfant dans un pays où ce microbe circule. Les décès récents par diphtérie de deux enfants non vaccinés qui n’avaient pas voyagé, survenus l’un en Belgique, l’autre en Espagne, comme le décès plus ancien d’un enfant français non vacciné contre la diphtérie lors d’un voyage en Asie, en sont le témoignage.

Ne l’oublions pas : non seulement les enfants non vaccinés courent un risque beaucoup plus grand que ceux qui sont vaccinés de contracter des maladies infectieuses graves, mais ils augmentent aussi le risque de transmettre ces maladies aux personnes fragilisées qui, pour de nombreuses raisons, ne peuvent pas être vaccinées (personnes ayant une contre-indication à la vaccination, enfant trop jeune pour être vacciné, etc.).