Rubéole

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Mis à jour le

La vaccination a fait quasiment disparaître la rubéole congénitale en France. Cependant, la rubéole occasionne encore chaque année des infections chez les fœtus et des interruptions médicales de grossesse.
La rubéole est une maladie contagieuse très fréquente due à un virus. Avant la vaccination, elle touchait le plus souvent les enfants. Présente partout dans le monde, elle se transmet surtout par voie aérienne respiratoire lors de contacts avec une personne porteuse du virus, qu’elle ait ou non des symptômes. En effet, dans environ la moitié des cas, les personnes infectées ne présentent pas de signe.
Plaque roses sur le torse et les bras

Lorsqu’ils sont présents, les symptômes peuvent commencer par une fièvre aux alentours de 38° C et une sensation de malaise général. Des boutons apparaissent ensuite, sur le visage puis sur le reste du corps. Cette poussée dure de deux à trois jours. Il n’existe pas de traitement contre l’infection par la rubéole.

Cette maladie est bénigne, sauf chez la femme enceinte. En effet, elle peut être responsable de graves malformations chez le futur bébé (lésions cérébrales, retard mental, atteintes oculaires ou atteintes auditives, etc.) lorsque les femmes enceintes contractent la rubéole dans les premiers mois de la grossesse. Il est donc indispensable que toutes les femmes en âge d’avoir des enfants soient vaccinées.

La rubéole est une maladie à déclaration obligatoire en France (décret du 7 mai 2018).

Le vaccin contre La rubéole

La vaccination contre la rubéole concerne tous les enfants et les jeunes femmes ayant un projet de grossesse. Elle protège de la maladie la personne vaccinée, mais surtout elle diminue la circulation du virus dans la population et donc le risque d’une transmission à une femme enceinte. Le risque de malformation congénitale est en effet très élevé (environ 90%) si la transmission a lieu pendant les trois premiers mois de grossesse et reste important jusqu’au 6e mois de grossesse.

Recommandations générales

Chez l’enfant et le jeune adulte, les recommandations sont identiques à celles de la rougeole, la vaccination contre la rubéole n’étant possible qu’avec le vaccin rougeole-oreillons-rubéole (ROR).

Pour les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2018, la vaccination contre la rubéole est obligatoire avec une dose de vaccin ROR à l’âge de 12 mois et une dose de vaccin ROR entre 16 et 18 mois.

Tout enfant devrait être vacciné par 2 doses de vaccin contre la rubéole entre 12 et 18 mois. Afin d’étendre la protection, toute personne née à partir de 1980 doit aussi avoir reçu 2 doses de vaccin.

La vaccination contre la rubéole est particulièrement recommandée pour les jeunes femmes ayant un projet de grossesse, non vaccinées et nées avant 1980. La vaccination consiste en 1 dose de vaccin rougeole-oreillons-rubéole. La vaccination n’est pas nécessaire si une analyse de sang montre la présence d’anticorps contre la rubéole.

Si une prise de sang chez une femme enceinte quel que soit l’âge montre l’absence d’anticorps contre la rubéole et si la femme n’a pas été vaccinée avant la grossesse, elle doit être vaccinée immédiatement après l’accouchement.

Recommandations particulières

Recommandations en cas de traitement des femmes enceintes ou allaitantes par l’infliximab

L’infliximab (Remicade, Remsima, Inflectra, Flixabi, Zessly est un médicament anti-inflammatoire indiqué pour le traitement de plusieurs maladies auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde, maladie de Crohn, psoriasis, etc.).

Les défenses immunitaires des nourrissons exposés à l’infliximab pendant la grossesse ou pendant l’allaitement peuvent être diminuées du fait du passage de cette molécule dans le sang du fœtus et dans le lait maternel. De ce fait, il existe un risque d’infection chez ces nourrissons. La vaccination par un vaccin vivant atténué (tels que les vaccins ROR, BCG, les vaccins contre la fièvre jaune, les rotavirus ou la varicelle) de ces nourrissons doit donc être décalée à 12 mois après la naissance et n’est pas recommandée pendant l’allaitement.

Les mères traitées par infliximab doivent donc en informer leur professionnel de santé avant la vaccination de leur enfant.

En milieu professionnel

  • Les personnes nées avant 1980 non vaccinées et sans antécédent connu de rubéole, qui exercent des professions de santé, en formation, à l’embauche ou en poste, doivent recevoir une dose de vaccin ROR.
  • Les professionnels travaillant au contact des enfants doivent aussi recevoir une dose de vaccin.

N’hésitez pas à vous renseigner, selon votre situation, auprès de votre médecin traitant ou de votre médecin du travail.

Schéma de vaccination

Nourrissons et enfants :

  • 1 dose à l'âge de 12 mois (vaccination possible en même temps que celle contre les infections invasives à méningocoques C, en deux sites d'injection différents)
  • 1 dose entre 16 et 18 mois 

Les nourrissons ayant reçu une dose de vaccin ROR avant l’âge de 12 mois quelle qu’en soit la raison, doivent recevoir 2 doses supplémentaires du vaccin ROR : 1ère dose additionnelle à l’âge de 12 mois, puis 2nde dose additionnelle donnée à l’âge de 16-18 mois, en respectant un intervalle minimal d’un mois entre les doses, soit un schéma vaccinal de trois doses au total.

Personnes nées à partir de 1980 et âgées de plus de 12 mois non vaccinées et non immunisées :

  • 2 doses avec un délai minimum d'un mois entre les 2 doses (voire trois doses pour les personnes ayant initié leur vaccination avant l’âge de 12 mois).

La protection après une dose de vaccin contre la rubéole est de 95%. Elle est pratiquement de 100% après 2 doses. Les données disponibles montrent que la protection conférée après 2 doses de vaccin, même administrées dans la petite enfance, protègent les femmes pendant toute leur période de fécondité.

Entre 1976 et 1984, les rubéoles en cours de grossesse étaient fréquentes en France. Depuis 1985, la promotion de la vaccination a entraîné une baisse très importante du nombre de ces infections. Cependant, chaque année plusieurs infections rubéoleuses survenant durant la grossesse sont encore recensées, pouvant conduire à des interruptions de grossesse et parfois à la naissance d’enfants porteurs de malformations.

Les vaccins contre la rubéole actuellement disponibles sont des vaccins vivants atténués. Ils sont combinés avec les vaccins contre la rougeole et les oreillons (ROR).

Nom commercial*

Priorix® M-M-RVaxpro®

Maladies
concernées

Rougeole, Oreillons, Rubéole

Type de vaccin Trivalent
Pour qui ? Nourrissons, enfants, adultes
Remboursement** Pris en charge à 100% par l’assurance maladie pour les enfants de 1 à 17 ans, et à 65% à partir de 18 ans**
Nom
commercial*
Maladies
concernées
Type
de vaccin
Pour qui ? Remboursement

Priorix® M-M-RVaxpro®

Rougeole, Oreillons, Rubéole

Trivalent Nourrissons, enfants, adultes Pris en charge à 100% par l’assurance maladie pour les enfants de 1 à 17 ans, et à 65% à partir de 18 ans**

*Cliquer sur le nom du vaccin pour obtenir son prix et plus d’informations.
**Le montant restant est généralement remboursé par les complémentaires santé (mutuelles).

Ce sont celles du vaccin ROR.

Il convient de se référer à la notice de ces vaccins, disponibles sur le site de la base de données publique des médicaments pour connaître l’ensemble des contre-indications.

Le vaccin ne doit pas être utilisé en cas :

  • d’allergie aux substances actives, à l’un des autres composants du vaccin, ou aux résidus à l’état de traces ;
  • de maladie ou de prise d’un médicament qui affaiblissent le système immunitaire ;
  • de grossesse (de plus la grossesse doit être évitée dans le mois suivant la vaccination).

La vaccination doit être différée en cas de maladie aiguë avec fièvre.

Recommandations en cas de traitement des femmes enceintes ou allaitantes par l’infliximab

L’infliximab (Remicade, Remsima, Inflectra, Flixabi, Zessly est un médicament anti-inflammatoire indiqué pour le traitement de plusieurs maladies auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde, maladie de Crohn, psoriasis, etc.).

Les défenses immunitaires des nourrissons exposés à l’infliximab pendant la grossesse ou pendant l’allaitement peuvent être diminuées du fait du passage de cette molécule dans le sang du fœtus et dans le lait maternel. De ce fait, il existe un risque d’infection chez ces nourrissons. La vaccination par un vaccin vivant atténué (tels que les vaccins ROR, BCG, les vaccins contre la fièvre jaune, les rotavirus ou la varicelle) de ces nourrissons doit donc être décalée à 12 mois après la naissance et n’est pas recommandée pendant l’allaitement.

Les mères traitées par infliximab doivent donc en informer leur professionnel de santé avant la vaccination de leur enfant.

Précautions particulières

Après la vaccination d’une jeune femme contre la rubéole, il est nécessaire d’éviter toute grossesse dans le mois suivant l’injection. Un moyen de contraception efficace est nécessaire. Cependant, une vaccination pratiquée par inadvertance chez une femme enceinte ne doit pas conduire à une interruption de grossesse.

Pour plus d’information, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou votre pharmacien.

Il convient de se référer à la notice de ces vaccins, disponibles sur le site de la base de données publique des médicaments pour connaître l’ensemble des effets indésirables.

Effets indésirables communs à tous les vaccins injectables :

  • Réaction au site d’injection telle que douleur, rougeur, gonflement : très fréquent (>10 cas sur 100 vaccinés).
  • Des effets généraux comme de la fièvre, des douleurs musculaires ou articulaires : fréquent (1 à 10 cas sur 100 vaccinés).
  • Réaction allergique : très rare (1 cas sur 450 000 vaccinés).

Des réactions allergiques graves, bien que très rares, peuvent survenir après la vaccination. Si l’un des symptômes décrits ci-dessous apparaît, vous devez immédiatement contacter un médecin ou les urgences médicales :

  • une éruption cutanée pouvant s’accompagner de démangeaisons ou de bulles ;
  • un gonflement des yeux et du visage ;
  • une difficulté à respirer ou à avaler ;
  • une chute soudaine de la pression artérielle et une perte de connaissance.

À savoir
La possibilité d’un lien entre la vaccination par le vaccin rougeole-oreillons-rubéole (ROR) et le risque de survenue d’un autisme n’a jamais été confirmée. L’étude de 1998, qui avait jeté le trouble dans les esprits, comportait de graves irrégularités et a été retirée par la revue qui l’avait publiée. Depuis, une dizaine d’études fiables ont permis de démontrer que le risque n’est pas supérieur chez les enfants déjà vaccinés avec le vaccin ROR que chez ceux qui ne le sont pas encore. En 2019, une nouvelle étude menée au Danemark auprès de 650 000 enfants suivis pendant plus de 10 ans confirme que le vaccin n’augmente pas le risque d'autisme, même dans des populations d’enfants plus sensibles (c'est à dire ayant des facteurs de risque).

En cas d’inquiétude après une vaccination, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou votre pharmacien.

La vaccination contre la rubéole peut être prescrite à tout public par un médecin ou une sage-femme (sauf aux personnes immunodéprimées).

Elle peut être prescrite aux personnes de plus de 11 ans par un pharmacien (sauf aux personnes immunodéprimées), ou un infirmier (sauf aux personnes immunodéprimées).

Elle peut être administrée : 

  • à tout public par un médecin ou une sage-femme (en lien avec le médecin chez les immunodéprimés),
  • aux personnes de plus de 11 ans par un pharmacien ou un infirmier (en lien avec le médecin chez les immunodéprimés),
  • aux personnes de moins de 11 ans par un infirmier sur prescription médicale.

Le vaccin est totalement pris en charge par l'assurance maladie jusqu’à 17 ans inclus et à 65% à partir de 18 ans. Le montant restant est généralement remboursé par les complémentaires santé (mutuelles).

Le vaccin est disponible en pharmacie et doit être conservé au réfrigérateur entre + 2° C et + 8° C. Il ne doit pas être congelé.

L’administration du vaccin peut être réalisée en libéral, à l'hôpital, en PMI (enfants de moins de 6 ans), dans un laboratoire de biologie médicale ou dans un centre de vaccination public. Dans ce cas, la prescription, la délivrance du vaccin et la vaccination s’effectuent sur place.

L’injection du vaccin est prise en charge par l’assurance maladie et les complémentaires santé dans les conditions habituelles.

Il n’y a pas d’avance de frais pour la consultation dans les centres de vaccination publics ou en PMI.

Le vaccin est administré par voie sous-cutanée ou intramusculaire.

Le professionnel de santé remplit ensuite le carnet de santé, et/ou le carnet de vaccination électronique inclus dans l’espace numérique en santé « Mon espace santé ». 

À savoir
Afin de savoir s’il existe des difficultés d'approvisionnement de vaccins, consultez la rubrique dédiée sur le site Internet de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

Vaccination et don du sang

Le don du sang n'est pas possible pendant quatre semaines après une vaccination contre la rubéole.