La vaccination contre la varicelle concerne les personnes qui n’ont jamais eu la varicelle dans l’enfance. Elle n’est actuellement pas recommandée de manière systématique en France pour le nourrisson :
- d’une part, la forme contractée naturellement pendant l’enfance est dans l’immense majorité des cas bénigne ;
- d’autre part, il a été montré que les personnes les plus à risque (femmes enceintes) sont naturellement immunisées à 98%.
Recommandations générales
La vaccination contre la varicelle est recommandée à partir de l’âge de 12 ans pour toutes les personnes listées ci-dessous qui n’ont pas eu la varicelle et ne sont donc pas naturellement immunisées, ou dont on n’est pas certain qu’ils aient eu la varicelle.
Comment savoir si on est protégé contre la varicelle ?
Si l’on ne sait pas si on a eu la varicelle dans l’enfance, il est possible de faire une prise de sang pour vérifier s’il existe ou non des anticorps (sérologie) contre la maladie. Si oui, la personne est protégée : elle a fait une varicelle dans le passé. La vaccination est donc inutile.
Sont uniquement concernés :
- les adolescents de 12 à 18 ans ;
- les femmes en âge de procréer, et d’autant plus celles ayant un projet de grossesse ;
- les femmes dans les suites d’une 1re grossesse, sous contraception efficace ;
- les adultes dans l’entourage proche d’une personne atteinte de varicelle (dans les trois jours suivant l’exposition) ;
- les personnes en attente d’une greffe d’organe ;
- toute personne non immunisée en contact étroit avec des personnes immunodéprimées.
Recommandations particulières
Autour d'un cas de varicelle
La vaccination contre la varicelle est recommandée dans les 3 jours suivant un contact avec un cas de varicelle pour toute personne immunocompétente de plus de 12 ans (à l'exception des femmes enceintes), sans antécédent de varicelle et n'ayant pas été vaccinée.
En milieu professionnel
La vaccination contre la varicelle est recommandée pour les personnes qui n’ont pas eu cette maladie, dont la sérologie est négative et qui exercent :
- des professions en contact avec la petite enfance (crèches, services sociaux, aide sociale à l’enfance, etc.) ;
- des professions de santé en formation, en priorité dans les services accueillant des sujets à risque de varicelle grave (immunodéprimés, services de gynécologie-obstétrique, de néonatologie, de pédiatrie, de maladies infectieuses, etc.)
N’hésitez pas à vous renseigner, selon votre situation, auprès de votre médecin traitant ou de votre médecin du travail.
Recommandations pour les voyageurs
La varicelle étant présente partout dans le monde, les recommandations pour les voyageurs sont les mêmes que les recommandations générales.
Recommandations en cas de traitement des femmes enceintes ou allaitantes par l’infliximab
L’infliximab (Remicade, Remsima, Inflectra, Flixabi, Zessly est un médicament anti-inflammatoire indiqué pour le traitement de plusieurs maladies auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde, maladie de Crohn, psoriasis, etc.).
Les défenses immunitaires des nourrissons exposés à l’infliximab pendant la grossesse ou pendant l’allaitement peuvent être diminuées du fait du passage de cette molécule dans le sang du fœtus et dans le lait maternel. De ce fait, il existe un risque d’infection chez ces nourrissons. La vaccination par un vaccin vivant atténué (tels que les vaccins ROR, BCG, les vaccins contre la fièvre jaune, les rotavirus ou la varicelle) de ces nourrissons doit donc être décalée à 12 mois après la naissance et n’est pas recommandée pendant l’allaitement.
Schéma de vaccination
- 2 doses espacées de quatre à huit semaines ou de six à dix semaines, selon le vaccin utilisé. Aucun rappel n’est nécessaire.