Fièvre jaune

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La fièvre jaune est une maladie grave présente dans un grand nombre de pays tropicaux d’Amérique du Sud et d’Afrique, où elle touche chaque année environ 200 000 personnes.
La fièvre jaune est une maladie due à un virus (virus amaril) transmise à l’homme par certains moustiques.

Elle survient sous forme d’épidémie. Dans 85% des cas, l’infection n’entraîne pas de symptômes. Quand il y a des symptômes, le patient présente une fièvre élevée avec des maux de tête et des courbatures. Dans 15% des cas, la maladie évolue vers des atteintes du foie et des reins avec l’apparition d’une jaunisse, des troubles urinaires et des hémorragies, qui conduisent au décès dans environ la moitié des cas.

Moustique

Il n’y a pas de traitement spécifique à la fièvre jaune. Seul un traitement des symptômes à l’hôpital améliore les chances de survie.

La fièvre jaune est une maladie à déclaration obligatoire en France.

Le vaccin contre La fièvre jaune

En France, la vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire chez les enfants de plus de 12 mois et les adultes voyageant ou résidant en Guyane.

Elle est recommandée chez les voyageurs âgés de plus de 9 mois qui se rendent dans des pays où sévit la maladie. Elle permet de diminuer très fortement les risques d’attraper cette maladie grave.

Le vaccin contre la fièvre jaune étant un vaccin vivant atténué, il est par principe contre-indiqué chez les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées.​

Schéma de vaccination

Cas général :

  • Adultes et enfants de 9 mois et plus : 1 dose de vaccin administrée au moins dix jours avant le départ (valable à vie).

Cas particuliers :

Une dose de rappel avant le départ en zone à risque est cependant recommandée dans les situations suivantes :

  • Les nourrissons de 9 à 24 mois : une dose puis une seconde dose à partir de l'âge de 6 ans et dans un délai maximal de 10 ans.
  • Femmes vaccinées pour la première fois pendant leur grossesse.
  • Personnes vivant avec le VIH et personnes immunodéprimées déjà vaccinées une première fois : une 2e dose doit être administrée dix ans plus tard.
  • Personnes dont la vaccination contre la fièvre jaune date de plus de dix ans : une 2e dose doit être administrée en cas de circulation active du virus dans la population.

Il est recommandé de ne pas administrer plus de deux doses de vaccin exceptée chez les  personnes immunodéprimées pour lesquelles un suivi du titre des anticorps neutralisants est nécessaire.

La vaccination contre la fièvre jaune est contre-indiquée :

Le vaccin contre la fièvre jaune étant un vaccin vivant atténué, il est par principe contre-indiqué chez les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées :

  • Chez les femmes qui allaitent un nourrisson de moins de 6 mois sauf en cas d'épidémie.
  • Chez les patients infectés par le VIH dont le taux de CD4 est insuffisant.

N’hésitez pas à prendre contact avec un centre de vaccinations internationales habilité à vacciner contre la fièvre jaune qui vous précisera si un rappel est nécessaire en fonction de la zone où vous allez voyager.

 

En milieu professionnel

En Guyane, une seconde dose est recommandée 10 ans après la primovaccination pour les personnels de laboratoire susceptibles d’être exposés au virus de la fièvre jaune.

N’hésitez pas à vous renseigner, selon votre situation, auprès de votre médecin traitant ou de votre médecin du travail.

Recommandations pour les voyageurs

La vaccination est recommandée pour les personnes voyageant ou résidant dans les régions intertropicales d’Afrique et d’Amérique du Sud. Elle peut être exigée par certains pays pour l’entrée sur le territoire. Cependant, le fait qu’un pays n’exige pas cette vaccination ne signifie pas qu’il n’y a aucun risque de transmission de la fièvre jaune.

Exceptionnellement, la vaccination peut être effectuée dès l’âge de 6 mois si le nourrisson doit séjourner en milieu rural ou en forêt, ou si une épidémie sévit dans la région visitée.

Carte des zones d’Afrique touchées par la fièvre jaune (en anglais)
Carte des zones d’Amérique du Sud touchées par la fièvre jaune (en anglais)
Liste des pays exigeant le certificat de vaccination contre la fièvre jaune (en anglais)

Recommandations en cas de traitement des femmes enceintes ou allaitantes par l’infliximab

L’infliximab (Remicade, Remsima, Inflectra, Flixabi, Zessly est un médicament anti-inflammatoire indiqué pour le traitement de plusieurs maladies auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde, maladie de Crohn, psoriasis, etc.).

Les défenses immunitaires des nourrissons exposés à l’infliximab pendant la grossesse ou pendant l’allaitement peuvent être diminuées du fait du passage de cette molécule dans le sang du fœtus et dans le lait maternel. De ce fait, il existe un risque d’infection chez ces nourrissons. La vaccination par un vaccin vivant atténué (tels que les vaccins ROR, BCG, les vaccins contre la fièvre jaune, les rotavirus ou la varicelle) de ces nourrissons doit donc être décalée à 12 mois après la naissance et n’est pas recommandée pendant l’allaitement.

La protection individuelle apportée par le vaccin contre la fièvre jaune apparaît dans les dix jours suivant l’injection. Cette protection est durable et de très bonne qualité (> 90% de personnes protégées).

La mise au point du vaccin a permis de faire chuter le nombre de cas dans le monde et de voir la maladie disparaître en Europe. Depuis 1978, aucun cas, même importé de l’étranger, n'a été déclaré en France métropolitaine.

En France, il n’existe qu’un vaccin disponible contre la fièvre jaune. Il s’agit d’un vaccin vivant atténué.

Nom commercial*

Stamaril®

Maladies
concernées

Fièvre jaune

Type de vaccin Monovalent
Pour qui ? Nourrissons à partir de 9 mois**, enfants et adultes
Remboursement** Non pris en charge par l’assurance maladie en métropole, DOM (Martinique, Guadeloupe, Réunion)***
Nom
commercial*
Maladies
concernées
Type
de vaccin
Pour qui ? Remboursement

Stamaril®

Fièvre jaune

Monovalent Nourrissons à partir de 9 mois**, enfants et adultes Non pris en charge par l’assurance maladie en métropole, DOM (Martinique, Guadeloupe, Réunion)***

*Cliquer sur le nom du vaccin pour obtenir plus d’informations.
**Certaines complémentaires santé (mutuelles) proposent des formules comprenant le remboursement des vaccins destinés aux voyageurs.

Il convient de se référer à la notice de ce vaccin, disponible sur le site de la base de données publique des médicaments pour connaître l’ensemble des contre-indications.

Le vaccin contre la fièvre jaune ne doit pas être utilisé :

  • en cas de réaction d’allergie aux œufs, ou à tout composant du vaccin ou en cas de réaction allergique grave à une précédente injection (situation très rare) ;
  • en cas de déficit immunitaire ou d’infection par le VIH, au stade sida ;
  • en cas de maladie sévère avec fièvre en cours ;
  • en cas d’antécédents de maladies du thymus ;
  • chez les enfants âgés de moins de 6 mois.

Le vaccin contre la fièvre jaune ne doit être utilisé qu’en cas de nécessité absolue ou si le risque d’infection dans la zone visitée est avéré :

  • chez la femme enceinte ou qui allaite ;
  • chez la personne de plus de 60 ans (en 1re injection).

Entre 6 et 9 mois, la vaccination ne se fait que dans des circonstances particulières (décisions des autorités sanitaires en cas d’épidémies).

Pour plus d’information, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou votre pharmacien.

Recommandations en cas de traitement des femmes enceintes ou allaitantes par l’infliximab

L’infliximab (Remicade, Remsima, Inflectra, Flixabi, Zessly est un médicament anti-inflammatoire indiqué pour le traitement de plusieurs maladies auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde, maladie de Crohn, psoriasis, etc.).

Les défenses immunitaires des nourrissons exposés à l’infliximab pendant la grossesse ou pendant l’allaitement peuvent être diminuées du fait du passage de cette molécule dans le sang du fœtus et dans le lait maternel. De ce fait, il existe un risque d’infection chez ces nourrissons. La vaccination par un vaccin vivant atténué (tels que les vaccins ROR, BCG, les vaccins contre la fièvre jaune, les rotavirus ou la varicelle) de ces nourrissons doit donc être décalée à 12 mois après la naissance et n’est pas recommandée pendant l’allaitement.

Il convient de se référer à la notice de ce vaccin, disponible sur le site de la base de données publique des médicaments pour connaître l’ensemble des effets indésirables.

Effets indésirables communs à tous les vaccins injectables :

  • Réaction au site d’injection telle que douleur, rougeur, gonflement : très fréquent (>10 cas sur 100 vaccinés).
  • Des effets généraux comme de la fièvre, des douleurs musculaires ou articulaires : fréquent (1 à 10 cas sur 100 vaccinés).
  • Réaction allergique : très rare (1 cas sur 450 000 vaccinés).

Des réactions allergiques graves, bien que très rares, peuvent survenir après la vaccination. Si l’un des symptômes décrits ci-dessous apparaît, vous devez immédiatement contacter un médecin ou les urgences médicales :

  • une éruption cutanée pouvant s’accompagner de démangeaisons ou de bulles ;
  • un gonflement des yeux et du visage ;
  • une difficulté à respirer ou à avaler ;
  • une chute de tension soudaine et une perte de connaissance.

En cas d’inquiétude après une vaccination, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou votre pharmacien.

La vaccination contre la fièvre jaune ne peut être effectuée que dans un centre de vaccination anti-amarile agréé par les autorités sanitaires.

Elle peut être prescrite à tout public par un médecin ou une sage-femme (sauf aux personnes immunodéprimées).

Elle peut être prescrite aux personnes de plus de 11 ans par un pharmacien (sauf aux personnes immunodéprimées), ou un infirmier (sauf aux personnes immunodéprimées).

Elle peut être administrée : 

  • à tout public par un médecin ou une sage-femme (en lien avec le médecin chez les immunodéprimés),
  • aux personnes de plus de 11 ans par un pharmacien ou un infirmier (en lien avec le médecin chez les immunodéprimés),
  • aux personnes de moins de 11 ans par un infirmier sur prescription médicale.

La prescription, la délivrance du vaccin et la vaccination s’effectuent sur place.

À savoir
Afin de savoir s’il existe des difficultés d'approvisionnement de vaccins, consultez la rubrique dédiée sur le site Internet de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

Cette vaccination n’est pas prise en charge par l’assurance maladie. Les complémentaires santé (mutuelles) peuvent éventuellement prendre en charge tout ou une partie des frais si le contrat souscrit le prévoit.

Le certificat de vaccination contre la fièvre jaune
Pour obtenir un certificat de vaccination contre la fièvre jaune valide, il est nécessaire d’être vacciné dans un centre de vaccinations agréé afin qu’un certificat international de vaccination (de couleur jaune) soit émis. Ce certificat est valide à partir du 10e jour après la première dose de vaccin. En cas de besoin d’un rappel, le certificat est valable immédiatement après l’injection.

Ce vaccin est administré principalement par voie sous-cutanée, plus rarement par voie intramusculaire.

Vaccination et don du sang

Le don du sang n'est pas possible pendant quatre semaines après une vaccination contre la fièvre jaune.